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Temps de lecture : 6 minutes (1119 mots)

Le perfectionnisme

Il ne faut pas attendre d'être parfait pour commencer quelque chose de bien.

Abbé Pierre
Il est bien évident que d'être précis et de fournir un travail de qualité est un avantage.

Le perfectionnisme est la tendance à se comporter comme si la perfection pouvait et devait être atteinte et que le travail et les produits qui ne sont pas parfaits sont totalement inacceptables.

C'est en fait ce que l'on appelle en psychologie, une croyance inadaptée, qui cause souvent des problèmes dans le fonctionnement quotidien.

Je préfère cette définition de Winston Churchill disait que « perfectionnisme s'épelle p-a-r-a-l-y-s-i-e ».

Si l'on jette un coup d'œil à certaines des entreprises les plus prospères au monde aujourd'hui, on constate rapidement que ce n'est pas ainsi qu'elles font des affaires.

Les entreprises qui réussissent à gagner de l'argent lancent leurs produits avant qu'ils ne soient "parfaits", parce qu'elles savent que le produit progressera vers la perfection à un rythme beaucoup plus rapide si les consommateurs sont impliqués dans ce processus.

Combien de cerveaux sont nécessaires pour perfectionner un produit, un ou deux, ou un ou deux cents ?

En surmontant ce concept de perfectionnisme, les entreprises peuvent augmenter leurs profits et diminuer leur engagement en temps, tout en produisant un meilleur produit.La tentation pour beaucoup de perfectionnistes est d'essayer d'obtenir un "tout juste" du premier coup.

Cela défie toute logique et ceci pour de nombreuses raisons. La première est qu'elle nie totalement les principales théories de l'apprentissage. Qui dit que les gens apprennent de la répétition et de leurs erreurs.

C'est ce que l'on appelle la loi des approximations. Les produits s'améliorent au fur et à mesure que l'on approche la perfection.

Tout comme on récompense les enfants, même pour les approximation de bonne conduite, le consommateur récompense l'entreprise lorsqu'elle le fait correctement.

Tout d'abord, le perfectionnisme s'en prendra à votre productivité.

Le perfectionnisme casse votre motivation et votre volonté : toutes les tâches et activités deviennent énormes, voire insurmontables et intimidantes.

De peur d'échouer ou d'être déçu, vous évitez d'agir. Ou alors vous procrastinez et vous remettez à plus tard.

Il diminue votre efficacité : vous passez bien trop de temps pour obtenir une quantité de résultats trop faibles et vous accumulez les retards à vouloir trop bien faire.

Plus que cela, le perfectionnisme s'en prendra à votre bien-être et à votre qualité de vie.

Il est source de stress supplémentaire : sentiment de "devoir" en faire toujours plus, aucun plaisir en raison de cette insatisfaction perpétuelle, dur et exigeant envers soi-même, qui doute sur ses performances, ses capacités et diminution de son estime personnelle.

Il détériore les relations : vous êtes désagréable et irritable, vous êtes exigeant avec les autres, vous consacrez peu de temps à ceux que vous aimez, et encore il est de mauvaise qualité.

Quelle que soit votre situation, le perfectionnisme peut se manifester et vous toucher dans différents domaines de votre vie : le travail, les relations interpersonnelles, l'apparence physique, les tâches quotidiennes.

Et quel que soit le domaine considéré, ces effets seront néfastes…

Vous l'aurez compris, le perfectionnisme est véritablement un poison qui, doucement, mais sûrement, vous pourrira la vie et celles de votre entourage et de vos proches.

Heureusement, le perfectionnisme n'est pas une fatalité. Il est possible de s'en défaire.

Un remède en 4 étapes

Cela ne s'est pas fait du jour au lendemain. Mais le remède n'en est pas compliqué pour autant, il consiste en seulement 4 étapes :

Avoir conscience de sa tendance au perfectionnisme
C'est le point de départ de toute action sur soi-même et, plus globalement, sur sa vie.Cela peut sembler évident ou même bateau. Mais c'est véritablement essentiel.

Si vous n'avez pas conscience que vous êtes perfectionniste, alors votre attitude et votre comportement vous sembleront "normaux".Il ne suffit pas que les autres vous le disent.

Il faut vraiment vous en apercevoir par soi-même. Votre entourage peut vous apporter un éclairage différent.

Mais si vous n'en êtes pas persuadé, rien ne pourra changer.

Vous devez, par vous-même, prendre conscience des effets négatifs de votre perfectionnisme et de la souffrance que cette habitude peut causer.

Être conscient de ses attentes et de ses exigences

La tendance naturelle du perfectionniste, avant même d'agir, sera d'avoir des ambitions et des échelles d'évaluation très élevées.

Et cela pour tous les projets, toutes les activités, toutes les tâches.

Or, l'éventail des possibilités entre « raté » et « parfait » est relativement vaste. Et toutes les situations n'exigent pas le même degré de perfection.Avant toute action, et lors de l'établissement d'un projet, il y a toujours une phase de visualisation, même rapide et inconsciente.

Il s'agit de s'en servir pour :

• Prendre conscience de ces alternatives, finalement acceptables

• Les envisager très sérieusement et s'apercevoir que ces scénarios imparfaits n'entraînent pas toujours des conséquences graves.

• Avoir un objectif en deçà de vos attentes naturelles de perfectionniste. Cette étape permet de passer à l'étape suivante…

Établir des priorités

Sans priorités claires, le perfectionnisme peut revenir insidieusement.

En ayant défini un objectif acceptable et en deçà de votre exigence habituelle, vous pouvez maintenant fixer des priorités pour atteindre cet objectif sans pour autant laisser le champ libre à votre perfectionnisme.

Les priorités posent des frontières et vous indiquent clairement ce sur quoi vous pouvez travailler et ce que vous devez ignorer.

Et pour chaque activité, les priorités vous indiquent le niveau suffisant de qualité à atteindre.

À l'échelle de votre vie, il est aussi particulièrement utile, et essentiel, d'établir des priorités afin de ne pas laisser un domaine de votre vie en jachère, accaparé que vous serez ailleurs par votre perfectionniste.

Penser aux autres

Les autres peuvent être le meilleur signal d'alarme à votre fâcheuse tendance au perfectionniste, en réalisant le désagrément ou la peine que cela leur cause.

Qu'il s'agisse de votre compagnon de vie, de vos enfants, de vos amis ou de vos collègues.

En pensant au bien-être de vos proches, vous aurez une force supplémentaire et un objectif complémentaire pour maîtriser votre perfectionnisme.

Et malgré vos imperfections naissantes, ils vous aimeront toujours autant.

En réalisant que d'autres peuvent faire mieux que vous, et que le soleil continue de se lever, imperturbablement, tous les matins, vous laisserez filer vos rêves de grandeur, vous apprécierez ce que vous avez et ce que vous faites.

En réalisant que chacun a ses forces et ses qualités et peut, à hauteur de ses moyens, vous apporter énormément, vous ferez plus confiance, vous profiterez des bénéfices de la collaboration, vous aiderez en retour et vous vous sentirez valorisé(e).

Plus que pour votre productivité, le perfectionnisme est néfaste pour votre bien-être, votre qualité de vie et vos proches.

Et la recherche de la perfection peut conduire à la procrastination.

Un accompagnement peut aider un(e) perfectionniste à atténuer les effets négatifs et lui permettre de "récupérer" un peu d'espace dans son cerveau et du calme.

Il est important de vérifier sur les niveaux logiques à quel "étage" il se situe pour adopter la meilleure stratégie pour apporter des changements.

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